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Les patients brûlés exigeant une hospitalisation nécessitent des soins extrêmement approfondis et faisant intervenir de multiples spécialités médicales, une surveillance de tous les instants, un grand nombre de médicamemts, de sérums et d'actes de soins ainsi que des opérations si nécessaire pour accompagner le bon rétablissement de leur corps et de ses fonctions.
Nous observons sur le terrain, avec en parallèle plusieurs études qui le soulignent : qu'il y a une relation claire et distincte entre pauvreté (au sens large) et être victime de brûlures. Cette pauvreté peut s'illustrer par :
-Des conditions de vie sources de risque (par exemple, en vivant au sein d'une habitation avec un système de chauffage ou électrique dangereux) ;
-Un accès insuffisant à l'éducation (par exemple, en n'ayant pas été informé de certains risques pouvant causer des brûlures) ;
-Un accès inadéquat au système de santé (par exemple, avec une brûlure dont l'état a empiré en raison d'un manque voire d'une absence de soins) ;
-Des risques liés au travail accompli (par exemple, pour subvenir à ses besoin de base, l'individu exerce un travail qui rémunère peu et qui l'expose à des risques accrus de brûlures en raison de conditions de travail dangereuses) ;
-Enfin, un manque de moyens financiers (par exemple, en empêchant l'individu de pouvoir se prémunir contre les brûlures à l'aide d'appareils ou d'investissements de sécurisation).
Quel que soit le statut socio-économique de l'individu, il peut devenir victime de brûlures - cependant, il y a un lien entre pauvreté et brûlures qui augmente les risques de se brûler.
Bien souvent, et en raison des crises que traverse le Liban depuis plusieurs années, les patients de brûlologie sont des individus démunis qui ne sont pas en mesure de payer les soins éffectués ni à titre personnel ni à l'aide de régimes de couverture qui ont fait faillite ou qu'ils ne peuvent s'offrir.
